Réseau de surveillance

Généralité sur la surveillance des eaux souterraines

Nos ressources en eaux souterraines sont très précieuses et nécessitent une surveillance rapprochée afin non seulement de comprendre leur origine et leur évolution dans le temps, mais aussi de les protéger contre toute dégradation et toute pollution.

L’état d’une eau souterraine est déterminé par la plus mauvaise valeur de son état quantitatif et de son état chimique (appelé également état qualitatif).

Conformément à la directive 2000/60/CE¹, un réseau de surveillance des masses d’eau souterraine doit être mis en place. Le territoire du Grand-Duché de Luxembourg est divisé en six masses d’eau souterraine distinctes :

• MES-1, la masse d’eau souterraine du Dévonien,
• MES-6 et MES-7, ancienne masse d’eau souterraine MES 2, qui a été divisée en la masse d’eau souterraine du Trias Nord, et en celle du Trias Est, division faite pour des raisons de qualité chimique et de directions d’écoulement différentes,
• MES-3, la masse d’eau souterraine du Lias inférieur,
• MES-4, la masse d’eau souterraine du Lias moyen,
• MES-5, la masse d’eau souterraine du Lias supérieur,

Pour avoir plus de détails sur les masses d’eau souterraine, vous pouvez consulter la rubrique ici .

En plus d’une surveillance obligatoire, qui découle de la directive cadre sur l’eau 2000/60/CE pour l’état chimique et l’état quantitatif des masses d’eau souterraines, il existe également d’autres réseaux de surveillance que l’Administration de la gestion de l’eau utilise pour optimiser le suivi et la protection de nos ressources en eau souterraine. Ces réseaux de surveillance sont présentés ci-dessous.

Surveillance de l’état qualitatif des eaux souterraines

La surveillance de l’état qualitatif des eaux souterraines comprend :

• le réseau de la directive cadre eau (DCE)²,
• le réseau de la directive nitrate³,
• le réseau de la campagne pesticide,
• d’autres stations historiques.

Les réseaux de surveillance de la DCE (tableau 1) et de la directive nitrate (tableau 2) ont été modifiés en 2021 pour mieux répondre aux exigences des directives et sont composés respectivement de 38 et 29 stations.

Le réseau DCE est réparti sur les six masses d’eau souterraine. Pour chaque masse d’eau souterraine, au minimum 3 sources ou forages ou piézomètres font partie du réseau et permettent de suivre de façon régulière l’évolution des concentrations de certains paramètres. La localisation de ce réseau set consultable ici .

 

Tableau 1 : Le réseau de surveillance de l’état qualitatif pour la directive cadre eau, DCE, mis à jour en 2021

 

Le réseau nitrate, quant à lui, doit être développé dans les zones où les activités agricoles sont présentes. C’est la raison pour laquelle certaines masses d’eau souterraine, telles que le Lias supérieur, ne présentent pas de réseau de suivi pour la directive nitrates. La distribution spatiale du réseau nitrates est détaillée ici  et les détails des stations faisant partie du réseau nitrates sont consultables ci-dessous :

 

Tableau 2 : Le réseau de surveillance de l’état qualitatif pour la directive nitrates, mis à jour en 2021

 

Enfin, le réseau de la campagne pesticide, mis en place de façon volontaire par l’Administration de la gestion de l’eau, comprend 63 stations dont certaines font également partie des deux autres réseaux. Ce réseau a pour but d’échantillonner de manière régulière un certain nombre de sources, forages, pour suivre l’évolution des concentrations des produits phytopharmaceutiques et de leurs produits de dégradation.

Surveillance de l’état quantitatif des eaux souterraines

Le réseau de surveillance actuel de la DCE, pour l’état quantitatif, comprend 17 stations réparties sur les différentes masses d’eau souterraine. Environ la moitié (47 %) des stations sont des piézomètres ou des forages et l’autre moitié des sources captées.

Photo 1 : Exemple d’un forage utilisé pour la surveillance de l’état quantitatif d’une masse d’eau souterraine

 

Sur les 17 stations précitées, 15 stations servent également à suivre l’état qualitatif des masses d’eau souterraines.

Le détail des stations de suivi de l’état quantitatif pour chaque masse d’eau souterraine est consultable dans le tableau ci-dessous.
 

Tableau 3 : Le réseau de surveillance de l’état quantitatif pour la directive cadre eau, mis à jour en 2021

 

Les stations peuvent être localisées ici .

Dans les prochaines années, il est prévu d’étoffer le réseau de suivi de l’état quantitatif, pour évaluer de façon encore plus approfondie l’évolution des débits des sources ainsi que les variations des niveaux des différentes nappes d’eau souterraine, qui existent au Luxembourg. Ainsi, une station de mesure sera bientôt ajoutée pour représenter le lias moyen, qui ne fait actuellement pas encore partie du réseau de surveillance.

 

_{¹ Directive 2000/60/CE du Parlement Européen et du Conseil du 23 octobre 2000 établissant un cadre pour une politique communautaire dans le domaine de l'eau (Directive Cadre sur l'eau - DCE) : https://eur-lex.europa.eu/resource.html?uri=cellar:5c835afb-2ec6-4577-bdf8-756d3d694eeb.0001.02/DOC_1&format=PDF}

_{² Directive 2000/60/CE du Parlement Européen et du Conseil du 23 octobre 2000 établissant un cadre pour une politique communautaire dans le domaine de l'eau (Directive Cadre sur l'eau - DCE) : https://eur-lex.europa.eu/resource.html?uri=cellar:5c835afb-2ec6-4577-bdf8-756d3d694eeb.0001.02/DOC_1&format=PDF}

_{³ Directive 91/676/CEE du Conseil du 12 décembre 1991 concernant la protection des eaux contre la pollution par les nitrates à partir de sources agricoles : https://eur-lex.europa.eu/legal-content/FR/TXT/PDF/?uri=CELEX:01991L0676-20081211&from=EN}